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Richard Geller est né le 25 avril 1927 à Vienne (Autriche). Il interrompt ses études pour être embauché en 1948 par F. Joliot Curie au Commissariat à l'Energie Atomique (CEA), où il a conduit ses recherches durant l’essentiel de sa carrière. Il est diplômé du Conservatoire National des Arts et Métiers (Paris) et obtient son Doctorat en Sciences, sous la direction d’Yves Rocard et du Professeur F. Perrin à l’Université de la Sorbonne en 1954.
Après s’être rapidement distingué pour ses recherches sur les pompes à vide, il s’oriente dans un premier temps vers la physique atomique et celle des plasmas. En 1961-62 il part à l’Université de Stanford et en tant qu’Associé de Recherche, il y développe le premier générateur de plasma "Bumpy Torus Plasma". A son retour en France, dès la fin de années 60 au CEA de Grenoble (le fameux CENG), il développe les premières sources d’ions stables qui équipent peu à peu la plupart des accélérateurs de particules. Ses sources fournissent, de façon analogue aux rayons laser, des faisceaux intenses de matière, en l’occurrence des ions dont on peut librement choisir la nature. L’emploi de ces sources a eu des répercussions très générales tant en physique expérimentale (par exemple la mise en évidence du plasma gluon-quark au CERN, ou la découverte des éléments lourds –transuraniens instables- de la table de Mandeleev), que dans la société en général (traitement de cancers par ions C6+, lithographie électronique, propulsion ionique spatiale, biotechnologie…).
Un lien internet vers la conception de ces sources d’ions dites ECR (parfois dites sources Geller) est en cours d’élaboration mais en attendant le lecteur intéressé par la technique pourra consulter son livre  " ECR Ion Sources and ECR Plasmas " chez IOP Press. Richard Geller était marié à Annie dont il a eu deux enfants Benoît Geller (né en 1965) et Barbara Lissak (née en 1967). Il est décédé le 1er Juillet 2007 à Grenoble.

 

 

 

FORMATION

Noël 1943

 

1948

Interruption des études secondaires. Engagé volontaire résistant F.T.P.

 

Interruption des études Supérieures. Engagé par Frederic Joliot Curie au CEA de Fontenay aux Roses.

1948–1970

C.E.A. (Commissariat à l’Energie Atomique) à Fontenay aux Roses puis Saclay

 

 

1948

Etudes d’Instrumentations diverses (Electronique de détection de radioactivité).

 

 

1954

Mise au point d’un spectromètre à Hélium, détecteur de fuite : Thèse de Doctorat sous le coencadrement de Yves Rocard (Université Paris) et de Francis Perrin (CEA).

 

 

1956

Etude et mise au point en équipe C.E.A./SNECMA de la première pompe à vide turbo moléculaire verticale.

 

 

1958

Nouvelle spécialisation dans le domaine de la Physique des plasmas.

 

 

1961–1962

Invitation à Stanford University en tant que Research Associate. Invention de plusieurs générateurs de plasma dont le Bumpy Torus utilisé aux USA.

 

 

1962

Etudes sur la Fusion Thermonucléaire et les plasmas à résonance cyclotron électronique, Saclay.

 

 

1965

Invention de la Source d’ions à résonance cyclotron électronique (appellation internationale ECRIS) et mise au point de prototypes.

 

 

1968

Nommé par Anatole Abragam, Chef adjoint du Service d’Ionique Générale (120 personnes) qui est transféré à Grenoble en 1970.

 

 

1970–1992

Chercheur au CENG (Centre d’Etudes Nucléaires de Grenoble) avec groupes mixtes CNRS depuis 1980

 

 

1972

Explication et vérification expérimentale du décalage Doppler des aurores boréales.

 

 

1974

Elaboration des lois théoriques d’échelle, régissant les plasmas ECR et aboutissant à la mise au point du premier ECRIS performant (source dite SUPERMAFIOS produisant des atomes multi-ionisés voire totalement épluchés de leur cortège électronique).

 

 

1974–1985

Chargé de cours en physique des plasmas à l’université de Grenoble.

 

 

1978

Miniaturisation de SUPERMAFIOS à l’aide d’aimants permanents étudiés au CNRS de Grenoble (de 3 m3 à 3 litres).

 

 

1980–1989

Chef de section au Département de la Recherche Fondamentale du C.E.A sous la direction de Jules Horowitz. Direction d’une équipe internationale pour le développement d’ECRIS de plus en plus performants.

 

 

1980–1984

Création et Direction d’Agrippa, laboratoire de physique Atomique de Grenoble (Groupement d’intérêt Scientifique CNRS -CEA).

 

 

1983–1986

Directeur du Groupement d’Intérêt Scientifique CEA - CNRS sur les Ions, les Plasmas et la Physique Atomique et Développement des Sources d’Ions (PADSI) de l’Institut de Recherche Fondamentale du Commissariat à l’Energie Atomique.

 

 

1990–1992

Conseiller Scientifique au CEN Grenoble. Avant projet d’un nouveau type d’accélérateur, basé sur des concepts originaux, dénommé ECRIPAC (dimensions : 1 mètre, poids : 500 kg) qui permettait d’obtenir les mêmes énergies qu’un synchrotron de 15 m de circonférence.

 

 

1993-2007

Conseiller Scientifique au Laboratoire de Physique Subatomique et de Cosmologie de Grenoble

 

UMR 5821 CNRS-Université Joseph Fourier,-INP Grenoble, 53 av. des Martyrs, 38 026 Grenoble

 

1995

Conception d’un nouveau type d’ECRIS pour ions radioactifs à vie courte (t<2 sec.). Des ions radioactifs monochargés (1+) sont multichargés en moins de 0.1 sec avec des rendements de 4 à 10%. Ce procédé appelé 1+/n+ ECRIS est le premier dispositif expérimental de la théorie du ralentissement de Chandrasekhar. Il s’applique à des accélérateurs en régime continu tels que les cyclotrons et Linac continus, et est installé après 2000 à TRIUMF-ISAC, Vancouver Canada, à ISIS Rutherford Appleton Lab RU, et devrait également l’être à SPIRAL (GANIL)  et Doubna Russie.

 

 

1998

Extension de la méthode 1+/n+ pour des accélérateurs pulsés (Linacs, Synchrotrons). Ceci est obtenu grâce à la trappe pulsée 1+ /n+ ECRIT applicable à REX ISOLDE - CERN et MAFF (Munich) et ouvre une nouvelle voie en astrophysique.